Les histoires naissent, les personnages s'imposent à l'esprit,ils prennent forme, les lieux se précisent et rien n'est vraiment gratuit.
La fiction l'emporte toujours sur la réalité, elle est la seule liberté à laquelle un auteur puisse prétendre. Pourquoi ne pas en profiter ?
Les acquis que l'age vous octroie servent à ne pas trop se fourvoyer sur des terrains sablonneux. Ne parler que de que l'on croit connaître, pourquoi pas ? C'est la raison pour la quelle cette histoire a été écrite.
Une famille, d'une guerre à l'autre, beaucoup de décès, les mariages plus au moins arrangés, des femmes qui se sont succédées de mère en fille, se débattant avec un destin qui ne faisait pas de cadeaux, la dernière pour tenter de vivre loin de ce passé et tenter de récupérer un crédit qu'elle pense avoir avec la vie.
Du moins elle essaie, d'une certaine manière elle y réussit, elle s'appelle Amandine.
L'inconscient, un jour, s'est réveillé, et m'a susurré, Alice...
Les jours ont passé, les années, puis le leitmotiv continuait à s'insinuer,
des personnages prenaient vie, une famille se formait, les paysages se délimitaient.
L'histoire des Moprez et d'Alice ne me lâchait plus, je n'avais plus le choix, il s'imposait.
Je ne suis que le passeur d'une histoire, c'est au lecteur de décider s'il en valait la peine.
Moi je m'y suis perdue passionnément.
Une longue histoire, celle d'Alice Moprez.
Quatre générations se succédèrent, faisant place à Alice.
Un destin parsemé d’embûches, de succès, d’amitiés solides, qui se croisent.
La vie s’écoule, plus ou moins chaotique, avec ses joies, ses deuils, les incompréhensions,
beaucoup de non-dits, mais aussi de fidélité en amitié même si on ne se révèle pas obligatoirement.
Le cerveau enregistre les données, la mémoire les sélectionne et mes portraits ont pris forme, les 24 femmes sont comme vous et moi, la vie les a façonnées, elles ont été jeunes, puis, surprise, devenues vielles, uniques, mes amies de fantaisie.
Les Catherine, Laura, Claudine, etc. nous les avons toutes fréquentées, aimées ou détestées, elles ont jalonné notre existence, des sœurs pas forcement de cœur, mais nos semblables certainement.
On ne peut parler décemment que de ce que l'on connaît, pas d'exaltation polémique, mais, vive les femmes. Les copines, vous êtes sympas, odieuses, adorables, crétines comme nous toutes, selon l'humeur, la journée, souvent courageuses, serviables à souhait, amoureuses, maternelles, que de couleuvres ingurgitées sur le parcours, tout de même.
Je les ai façonnées, habillées, elles sont le fruit d' une construction imaginaire
Ayant beaucoup dessiné dans ma vie, mon œil détermine le physique en priorité, et l’imprègne de mes sensations instinctives.
Chaque destinée est un voyage, c'est fascinant, rien n'est jamais pareil et tout se ressemble.